Cher Stéphane Zagdanski
De Tokyo à Porto, Chaos brûlant poursuit sa route à travers cette planète malade. La
première photo a été prise au bord d'une grande avenue de la ville,
“Avenida do marechal Gomes da Costa”, nom de l'auteur du coup d'état
militaire de 1926 qui le porta au pouvoir en tant que président de la
République et qui ouvrit la porte à la dictature de Salazar deux ans
plus tard. C'est donc un contemporain du neurologue Egaz Moniz, un
des nombreux jalons sur la route du Crime dont vous écrivez l'histoire
dans l'incroyable chapitre intitulé “Histoire de la psychiatrie à l'âge
nazi”. Pas un jour de la semaine sans trafic chaotique sur cette
avenue, pas un jour sans accidents causés par les voitures roulant à
tombeau ouvert en direction du dieu travail (en peau de chagrin
pourtant). En arrière-plan de votre livre, la photographie sur une
affiche publicitaire est d' une star locale, prestidigitateur de son
métier et dont les envoûtements sont attendus ces jours-ci par le public
portugais pour son dernier spectacle: CHAOS.
Mais cher Stéphane Zagdanski, comme le temps est ici, ou là, Porto c'est aussi la mer mêlée au soleil. (photo 2).
Très cordialement Laurent Boulair |