"Si Dieu daigne un jour baisser les yeux en direction de Ward’s Island, il verra, au sud de l’île, la reliant à l’est de Manhattan au niveau de la 103ème Rue, un immense H bleu azur émaillé de rouille : le Ward’s Island Bridge. H pour «Hospital», ou bien pour «Hell», l’Enfer. Guérir, croupir. En tout cas ce n’est pas H pour «hasard»."
Chronique
tragi-comique de la démence du monde telle qu’elle éclata au cours de
l’invraisemblable été 2011, Chaos brûlant raconte l’aliénation sexuelle,
médiatique, politique et économique de notre temps.
C’est
donc en toute logique depuis le Manhattan Psychiatric Center que lenarrateur schizophrène et ses amis
psychotiques commentent avec une joie cruelle la chute de DSK, l’implosion de
la finance planétaire, le réchauffement apocalyptique du globe, les politicailleries
dérisoires et leur surmédiatisation affolée… Rien
n’échappe à «Sac d’Os», qui prétend lire dans les pensées ; à
«Luc Ifer», adoptant pour juger l’humanité se ruant à sa perte le
cynisme suraigu de Satan ; à «Karl», le meilleur juge de la
mutation financière de l’Argent ; à «Franz», qui sait tout sur
la possession mystique des êtres ; à «Sigmund», au scalpel
duquel aucune âme ne résiste ; ni à «Antonin», dénonçant en connaisseur
les sortilèges qui font, à quelques marionnettes ultra-célèbres, gesticuler
leur gigue grotesque au-dessus du dévorant brasier de l’époque.
